A priori nous avons tous entendu parler du burn-out professionnel. On y trouve un grand nombre de symptômes psychiques (démotivation, difficulté à se concentrer, perte de confiance en soi, anxiété, sentiment d'échec, ...) pouvant aller jusqu'aux pensées suicidaires, et des symptômes physiques (insomnies, migraines, douleurs musculaires, perte ou gain de poids, ...).
A Education Naturelle nous accompagnons des parents qui sont épuisés, angoissés, et dont les symptômes sont similaires au burn-out professionnel. ça s'appelle le burn-out parental.
Le burn-out parental est généralement moins bien connu et accepté. Il concerne majoritairement les mères, qui portent encore aujourd'hui la plus grande partie de la charge concernant les enfants. Ceci peut donc conduire le parent à un épuisement physique et psychique. Les symptômes peuvent être cependant moins visibles. En voici donc une petite liste :
Isolement
Troubles de l'humeur
Troubles du sommeil
Manque d'estime de soi
Sentiments ambivalents vis-à-vis de ses enfants (alternance d'un amour très fort avec l'envie de tout faire parfaitement pour eux et d'un rejet puissant lié à un sentiment d'injustice et d'être victime de sa situation voire de ses enfants) (plus commun chez les mère)
Fuite dans des comportements addictifs ou des conduites à risque (plus commun chez les père)
Épuisement
Perte du désir sexuel (plutôt chez les femmes) ou envie d'aller voir ailleurs (plutôt chez les hommes)
Il peut bien sûr y avoir d'autres symptômes du burn-out parental, mais ceux-ci permettent déjà de donner l'alerte, en premier lieu au parent lui-même, qui ne se rend généralement pas compte de sa situation, en prenant régulièrement le temps de l'écouter pour lui permettre de se décharger un peu de ses soucis, et éventuellement à un professionnel de santé qui pourra accompagner le parent si besoin.
Quelques pistes pour accompagner un parent en situation de burn-out parental (ou pour vous faire aider si vous êtes concerné) :
Pour l'accompagner on peut donc l'écouter, sans jugement, assurer de sa disponibilité en cas de besoin.
L'aider à lever la pression en lui racontant des anecdotes de situations ou l'on n'a pas agi parfaitement en tant que parent, pour celles et ceux qui ont des enfants, peut lui permettre de relativiser aussi la pression qu'il se met.
Valider ses difficultés.
Suggérer également de garder les enfants ou de les confier à un membre de la famille si possible, ou d'engager une baby-sitter pour une après-midi ou une soirée le temps de prendre du temps pour soi et pour souffler.
Suggérer de passer un temps privilégié régulier avec chaque enfant individuellement, ne serait-ce que de 20 minutes seulement une à deux fois par semaine (si possible tous les jours, pour faire une activité qui leur plaît à tous les deux, ce qui permettra de renouer un lien positif entre le parent et l'enfant, et à l'enfant, qui pourra ainsi remplir son réservoir d'attention et d'affection, d'avoir un comportement plus "facile" ensuite).
Déculpabiliser le parent de ressentir le besoin d'être sans ses enfants et de faire des choses pour lui.
Proposer des lieux ressource comme des LAEP (Lieux d'Accueil Enfant-Parent), des café-parents, etc. ... .
Si le parent semble réceptif, ne pas hésiter à l'orienter vers un psychologue ou un psychiatre, ou encore vers la PMI. S'il est à l'aise avec son médecin généraliste, il peut tout à fait être un premier relais.
Et n'oublions pas, pour être bienveillant avec les autres il faut être bienveillant envers soi-même ! Et ça vaut aussi bien pour le parent que vous accompagnez que pour vous-même, car quand on épaule un proche, notamment un conjoint, qui ne va pas bien, on peut avoir besoin d'aide et d'écoute nous aussi.
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