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C'est pour ton bien

Dernière mise à jour : 5 nov. 2022

"C'est pour ton bien" a été écrit par Alice Miller, psychanalyste polonaise née en 1923. Elle a écrit plusieurs ouvrages concernant les violences faites aux enfants et le fait que ces violences-là sont à l'origine des violences que les enfants, devenus adultes, vont perpétrer, envers eux-mêmes, envers leurs enfants ou au sein de la société. D'après elle, sans cette violence il n'y aurait pas eu la montée au pouvoir d'Hitler ou les atrocités en Irak.


Pour elle, toute violence a son origine dans l'enfance. L'enfant naît innocent, et l'adulte lui apprend la violence par le biais de ce qu'elle nomme la pédagogie noire.

La "pédagogie noire" est l'éducation qui passe par les châtiments corporels et les violences psychologiques, souvent balayées d'un "c'est pour ton bien". C'est donc dans l'ouvrage du même nom qu'elle détaille cette manière-là d'éduquer et ses méfaits sur le psychisme de l'être ne développement.


Nous avons pour beaucoup d'entre nous été éduqués à l'aide de châtiments corporels plus ou moins violents, de mots blessants, de privations affectives, etc. ... Parfois cette petite phrase "c'est pour ton bien" ponctuait ces actes comme une légitimation de la violence subie, destinée atténuer la douleur ressentie (celle de l'enfant ou celle du parent ?).

Que ce soient des coups, des fessées, des mises en isolement (au coin ou enfermé dans la chambre), des privations affectives et un manque d'empathie ("Un garçon ça ne pleure pas, tu es grand tu n'as plus besoin des bras", laisser pleurer un bébé), du chantage affective (Pourquoi tu me fais ça ? Je fais tout pour toi et toi tu fais des bêtises ? J'ai envie de mourir quand je vois ça ! Tu me fais passer pour qui ?) ou un non-respect de besoins physiologiques (Au lit sans manger !) et peut-être d'autres violences encore, nous en avons pour la plupart vécu dans notre enfance. Ces violences nous empêches de devenir l'être humain empathique, sage et conscient de nous-même que nous sommes destinés à être à la naissance. Et c'est suite à cette prise de conscience que l'éducation dite bienveillante est née.


Il est difficile de se défaire des violences que nous avons vécues, comme un démon qui nous tourmente encore parfois et qui nous pousse à les reproduire. Mais c'est possible. Tout commence par une prise de conscience. Un retour sur son vécu, vivre les sentiments que notre enfance nous évoque. Et puis accepter que notre vécu est ainsi, qu'il ne changera pas, mais qu'on a le pouvoir d'agir autrement pour la suite. Nous en sommes tous capables. L'aide d'un spécialiste (psychologue ou éducateur par exemple) peut aider à dépasser les moments plus difficiles. Des ateliers de groupe, avec des personnes qui ont un vécu similaire, peut également faire du bien, afin de se sentir compris, de voir qu'on n'est pas seul, de se partager les astuces pour mieux supporter ou pour régler certaines choses, etc. ... C'est d'ailleurs pour cette raison que notre Association Education Naturelle en propose. Dans tout les cas, la résilience est possible, et commence par une prise de conscience de ce qu'on a vécu, l'acceptation du statut de victime, pour ensuite en sortir à nouveau, en pleine conscience, et reprendre le pouvoir sur sa vie. Chacun en est capable !


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